MA SOEUR MARIA

Maria Schell: un nom légendaire, une carrière de rêve, un destin tragique. Sa carrière représente un chapitre passionnant de l'histoire du cinéma allemand et international. Les innombrables épisodes et rencontres avec ses célèbres collègues artistes s'avèrent tous dignes d'un récit.
Des titres suscitent le souvenir de nombreux succès internationaux: 'Les rats', 'Nuits blanches', 'Les frères Karamasov'. Succès suivis d'un leitmotiv hélastrop bien connu: une star couronnée de succès part à la recherche d'un nouveaurôle, les offres se font de plus en plus rares, le public commence à labouder. Le moment est venu de citer le fameux euphémisme: "Telle ou telle actrice fait un peu moins de bruit, ces temps-ci"

Viennent alors les déboires de la vie privée, appels au secours, crisd'alarme. Maria Schell baptise son acte de désespoir commis en 1991 'ma première mort'.

Pour 'Maria', le réalisateur s'est inspiré de 'Marlene', son oeuvresélectionnée pour les Oscars. Marlene Dietrich, dont le film brosse un portrait exceptionnel, lui avait permis d'enregistrer les interviews mais refusé toutes prises de vue ou photos. Or, Schell a malgré tout réussi à réaliser un portrait d'artiste fascinant par le biais d'images: un véritable exploit.

Maximilian Schell entend utiliser des extraits de longs-métrages et documentaires ainsi que du matériel d'archives afin de composer une sorte de collage. La vie actuelle de Maria Schell, son état d'âme ainsi que son entourage à un âge avancé constituent un important élément narratif et établit de nombreux rapports avec son passé comblé d'artiste renommée. Sa vie sur un alpage dans la région de Kaernten, en Autriche, le clan familial, ses rapports avec son frère Maximilian: telle est la richesse de 'Maria', un long-métrage documentaire passionnant qui dévoile son potentiel narratif au fil des conflits.