ESCHER, L'ANGE ET LES NOMBRES DE FIBONACCI

La réflexion cinématographique de Samir évolue dans le croisement entre l'art, l'architecture et la sociologie d'une gare moderne. L'évolution historique est représentée à l'aide de photos et vidéos d'archive, de modèles architecturaux, de dessins et d'entretiens. En plus des simples travailleurs, employés et agents de sécurité, le prof. Dr. Joseph Jung spécialiste d'Escher, l'ancien architecte en chef des CFF Uli Huber, les architectes Robert & Trix Haussmann, Ralph Bänziger, Marcel Meili et beaucoup d'autres s'expriment.

Avec plus de 3000 mouvements de trains et plus de 360 000 passagers, la gare centrale de Zurich âgée de 160 ans est l'une des plus grandes gares d'Europe. C'est également le plus grand centre commercial de Suisse. Deux chefs-d'oevre dominent le grand hall: «L'ange protecteur» de Niki de Saint-Phalle, sculpture de 10 mètres accrochée au plafond et «l'oef philosophique» de Mario Merz accroché à la façade ouest, qui traite des nombres de Fibonacci. Au milieu du 19ème siècle déjà, le magnat des chemins de fer et politicien Alfred Escher a planifié la gare de Zurich comme le nouveau centre de la ville. À travers son approche sans scrupule, Zurich est devenue le centre économique de la Suisse. Le tram à la fin des années huitante et la nouvelle gare de passage avec le nouveau quartier Europaallee, concrétise cette position prépondérante. Le cinéaste Samir utilise l'ange protecteur de Niki de Saint-Phalle pour élaborer un commentaire critique de l'histoire du développement architectural et de l'aménagement autour de la gare centrale de Zurich.