GEYSIR ET GOLIATH

«Le geyser» tente d'évoquer la vie et l'oeuvre du sculpteur Karl Geiser (1898-1957) à travers des extraits de son oevre plastique, graphique et photographique tirés de ses lettres et journaux intimes: Geiser par lui-même. Le film renonce à interroger les quelques témoins de l'époque encore vivants (talking heads). Mais il renonce aussi aux interprétations et commentaires psychologiques et relatifs à l'histoire de l'art. En plus de Geiser lui-même, certains de ses proches s'expriment sous forme écrite ou orale. Je vois mon propre texte comme une narration dans la tradition du documentaire anglo-saxon: un récit informatif et aussi factuel que possible.
Le film n'est pas ciblé sur les oeuvres, mais sur l'oeuvre d'une vie dans les deux sens. En d'autres termes: sur le grand travail en cours pour lequel la vie et l'oevre se sont inextricablement mêlés pour Geiser. Dans la tradition du romantisme et du 19ème siècle, il a vécu «pour son oeuvre» et, tout comme un Goliath épuisé, il a laissé sa vie pour «David». Il n'a jamais «habité»: pour lui, l'atelier n'a jamais été qu'un lieu de travail, mais aussi son domicile; le lieu, le siège de la vie. Il l'a largement documenté en tant que photographe: les oeuvres non achevées, mais prises dans la production entre les modèles et les collaborateurs, entre les bouteilles de chianti et les restes des repas. Pour lui, l'atelier a également été un espace d'amour: avec les femmes de sa vie rares mais d'autant plus importantes, tout comme les garçons et jouvenceaux dont il a décliné la beauté de manière précoce et toujours plus forte. Et il est mort dans l'atelier - épuisé, seul et inaperçu pendant des semaines.

Ce film est inclus dans l'édition DVD Alexander J. Seiler.
Le coffret DVD peut être commandé via office@dvfilm.ch.

Nous serons également ravis de répondre à vos questions concernant les projections du film.